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A la Nuit

Evariste de Parny

Toujours le malheureux t'appelle,
Ô nuit, favorable aux chagrins!
Viens donc, et, porte sur ton aile
L'oubli des perfides humains.

Voile ma douleur solitaire;
Et, lorsque la main du Sommeil
Fermera ma triste paupière,
Ô dieux! reculez mon réveil;

Qu'à pas lents l'aurore s'avance
Pour ouvrir les portes du jour:
Importuns, gardez le silence,
Et laissez dormir mon amour.

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